Gobemouche gris (Muscicapa striata)

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Le Gobemouche gris (Muscicapa striata) est une petite espèce d’oiseau de 13,5 à 15 cm de longueur appartenant à la famille des muscicapidés.

Le Gobemouche gris recherche des zones boisées où les arbres sont bien espacés. On le trouve donc dans les peuplements feuillus peu denses, les futaies aérées de chênes, les lisières et clairières,…

L’habitat diffère d’une région à l’autre de l’Europe. Les bois fermés et les surfaces cultivées sont désertés, ceux-ci ne lui permettant pas de chasser.

Le Gobemouche gris se nourrit d’insectes volants, principalement des diptères et des hyménoptères mais aussi des lépidoptères, coléoptères,… Il possède une technique de chasse bien particulière : il chasse les insectes en vol depuis un perchoir dominant son territoire. Les insectes sont donc chassés à proximité immédiate des arbres, ce qui explique la nécessité d’avoir des perchoirs dégagés sur son territoire. Plus rarement, il peut prendre des baies de sureau, de bourdaine,…

La nidification est effectuée de fin mai à fin juillet, parfois dans une anfractuosité murale et est situé à une hauteur très variable. L’ouverture de la cavité doit être assez large, ce qui explique que les nichées de gobe-mouches sont souvent détruites par les corvidés, les rongeurs et les pics. Ils effectuent très souvent deux nichées. Le territoire peut être très restreint : de 0,2 à 1 ha.

L’alimentation des gobemouches en font des oiseaux nécessairement migrateurs. Ils quittent l’Europe à partir d’août jusqu’à mi-octobre pour rejoindre leurs quartiers d’hiver en Afrique tropicale (migrateur transsaharien), tant en savanes qu’en forêts tropicales. Le retour printanier a lieu début mai. Les sécheresses des dernières décennies au Sahel et la désertification grandissante provoquent une mortalité très élevée des oiseaux lors des migrations.

Les populations de gobe-mouches gris sont en déclin dans presque toute son aire de répartition. Les causes de ce déclin ne sont pas tout à fait connues mais les extrêmes sécheresses du Sahel notamment en 1983 et 1984, la disparition dans le paysage d’éléments tels que les haies, les vergers,… ainsi que l’emploi de pesticides dans les potagers des particuliers sont des causes très probables. Le maintien des vieux vergers est donc une des mesures de conservation favorables à l’espèce.

foto :Mihai Baciu

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